Le DPE en 2026 50 % des logements chauffés à l’électricité reclassés et 850 000
Pour rappel, le coefficient d’énergie primaire vise à prendre en compte l’énergie réellement consommée tout au long du cycle de production nucléaire lorsqu’un logement consomme 1kWh. En passant ce coefficient de 2,3 à 1,9 (-17%), l’impact d’un chauffage électrique dans le DPE se rapproche donc des autres modes de chauffage (fioul, gaz, bois…) fixé à 1.
Si tous les DPE connaîtront une progression, celle-ci atteindra -17 % pour les logements où le chauffage et la production d’eau chaude sont fournis par l’électricité, contre -2 % en moyenne pour les logements recourant à d’autres énergies. Une différence qui explique logiquement pourquoi 91 % des logements qui gagneront une classe seront des logements au chauffage électrique.
Qui sont les gagnants et les perdants de la réforme ?
« Si on entre dans le détail, on voit qu’en moyenne les biens chauffés à l’électricité ont, avant la réforme, de moins bons DPE que les biens chauffés au gaz, fioul, bois… Il est donc normal de voir plus de biens E, F, G progresser suite à cette réforme. Les biens chauffés au gaz en C et D progressent donc peu » précise Julien Besnard.
“Au global on voit que ce décret répond à cette volonté d’équité et surtout de clarification écologique, dans un contexte où on demande aux Français d’abandonner les énergies fossiles pour la voiture mais pas pour le chauffage.”, analyse Julien Besnard.
Il n’y a pas que les biens 100 % chauffés à l’électricité qui bénéficient de la réforme. Certains ménages pour faire face à la hausse des prix de l’électricité ont opté pour l’installation d’un poêle à bois/granulés en appoint du chauffage électrique. Ils sont 34 % dans cette situation à gagner une classe énergétique.
Proportion de DPE qui gagneront 1 classe énergétique au 1er janvier 2026 selon l’énergie de chauffage principale
Les biens énergivores et de petites surfaces profitent plus de la réforme
35 % des biens F vont gagner 1 classe contre 26 % de biens D. « On est ainsi en mesure de confirmer les chiffres du gouvernement avec 850 000 résidences principales qui sortiront du statut de passoires énergétiques, donc de la classe F. Par ailleurs on estime que 50 000 logements classés G mis en location vont passer en F, et bénéficieront donc de 2 ans de répit supplémentaire, suite à la loi ayant interdit la location de biens G début 2025. »
Par ailleurs 41 % des logements de petites surfaces (inférieurs à 40m2) vont gagner 1 classe énergétique contre 23 % pour la moyenne des logements. Cela s’explique là aussi par la surreprésentation des logements chauffés à l’électricité. A Paris, où on trouve beaucoup ce type de bien, c’est 28% des logements qui vont gagner 1 classe énergétique.
« Les propriétaires bailleurs vont également retrouver des marges de manœuvre qu’ils n’avaient pas toujours quand leur logement est chauffé à l’électricité. Pour certains propriétaires bailleurs, il est simplement impossible pour ceux qui ne peuvent pas faire installer de pompe à chaleur, d’atteindre la classe énergétique D, qui leur permettrait de s’extraire de l’interdiction de location progressive sur les logements E, F, G imposée par la Loi Climat et Résilience », ajoute Julien Besnard. Ces propriétaires sont donc généralement forcés à vendre leur bien au rabais.
Professionnels de l’immobilier, tenez-vous informés sur ces informations instructives et tout à fait d’actualité pour informer au mieux vos clients, qu’ils soient vendeurs ou acquéreurs !
Source : Le Journal de l’Agence – Publié le 15 juillet 2025