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Les aînés et le logement

Publié le 02/09/2014

Depuis janvier 2014, un quart de la population a plus de 60 ans. 90% de la population de plus de 80 ans habite chez elle ou chez des enfants.

Entre 2007 et 2060 les personnes de plus de 75 ans vont augmenter de 5 millions.

Cette population « sénior » est toute fois très hétérogène et ses besoins en matière de logement, très variés. En France, quand un individu perd de son autonomie avant 60 ans, on dit de lui qu’il est « handicapé ». Dès lors qu’il a plus de 60 ans, cela devient de la « dépendance ». Une situation qui sans pareil dans les autres pays d’Europe.

Or, cette perte d’autonomie est souvent compensable, soit par des moyens humains, soit par l’adaptation du logement, de l’environnement, ou par l’apport de technique. La mise en place de mesures préventives peut ralentir ce processus.

C’est cet axe d’anticipation et d’adaptation qui est prioritairement choisi par les Politiques. Un crédit d’impôt a été instauré à cet effet en 2005. En 2013 l’Anah a réhabilité plus de 13 000 logements dans ce sens. Les bailleurs sociaux disposent également d’incitateurs fiscaux pour faire évoluer leur parc immobilier. Des APL/AL sont ainsi versées à plus de 600 000 bénéficiaires.

Dans chaque opération en développement, une part est réservée au logement adapté au vieillissement, soit par les collectivités, soit par les caisses de retraite.

Les locataires « âgés » peuvent sous-louer une partie de leur logement à un jeune de moins de trente ans. Ce même locataire « âgé » est lui-même mieux protégé par loi ALUR.

Le parc social ouvre ses plafonds de ressource pour prendre en compte les dépenses engagées par un conjoint en EHPAD.

Le catalogue des mesures s’élargit en permanence.  Les différents projets de lois déjà déposés intègrent cette démarche de dépendance. Le développement des résidences service en copropriété intègre maintenant une meilleure individualisation des charges communes.

Sur le plan réglementaire, il existe un souci d’harmonisation par exemple sur les diagnostics autonomie-habitat, pour uniformiser le langage est les pratiques entre des organismes souvent partenaires comme l’Anha et l’assurance retraite.

En parallèle de ces mesures, de cette prise de conscience, est engagée une campagne d’information sur le vieillissement, une sensibilisation à la perte d’autonomie. Pour l’habitat, il s’en suit la définition de travaux d’aménagement qui accompagnent cette perte d’autonomie.

Les acteurs de l’offre de logements initient des démarches pour intégrer les spécificités du public âgé dans leurs produits et services. Les professionnels du bâtiment s’attachent également à prendre en compte les besoins nouveaux liés au vieillissement et à personnaliser les services destinés aux personnes âgées ou handicapées. Ils développent leurs compétences techniques en la matière. Par exemple, la Capeb offre un label  « Handibat ». les professionnels travaillent également à l’adaptation de solutions techniques facilitant la vie des personnes en situation de handicap et dans une logique de prévention.

La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) intervient tant dans le parc privé que dans le parc social et l’hébergement. La CDC développe actuellement des pistes innovantes pour financer des solutions dédiées aux handicapés et aux personnes âgées (prêts à taux réduits).

Plus ciblé sur les personnes âgées, un fonds viager intermédié est également en cours de création afin de répondre à une croissance potentielle de l’offre de viagers.

La machine se met en marche et c’est tant mieux. En France les équipements adaptés aux personnes âgées sont deux fois moins nombreux dans les logements des plus de 50 ans, que dans le reste de l’Europe.

A la décharge de tout à chacun, il n’est pas évident d’anticiper sur ces « nouveaux » besoins, dans les logements, tant que l’on n’est pas directement confronté au sujet.

De plus, ces équipements adaptés vont devoir accompagner les personnes âgées durant leur mobilité résidentielle, leurs déménagements, que les évènements de la vie provoquent vers des logements de plus en plus petits.

 C’est donc de manière croissante que les personnes âgées vont influencer le marché immobilier.

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